Qu’est ce que le syndrome de l’intestin irritable?
Le syndrome de l’intestin irritable se caractérise par des symptômes chroniques et récurrents, sans pathologies anormales, tels que des douleurs ou des inconforts abdominaux, des ballonnements, des flatulences, des diarrhées et/ou des constipations. Il touche 1 adulte sur 7. Tous ces symptômes varient d’une personne à l’autre. Ils ne sont pas toujours tous présents et leur fréquence peut être variable. Si vous ressentez ses symptômes, il est important que vous fassiez valider le diagnostic par un médecin avant de démarrer toute démarche de soins. Plusieurs recherches anglo-saxonnes et des recherches australiennes de la MONASH UNIVERSITY ont permis d’améliorer les connaissances sur le syndrome de l’intestin irritable et de trouver des pistes pour soulager les troubles. Ces dernières ont montré que le plus efficace est d’adopter un régime pauvre en FODMAPs, capable de soulager les symptômes pour 75 à 85% des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable.
Le syndrome de l’intestin irritable ou SII peut être trouvé sous plusieurs noms : colopathie fonctionnelle, colite fonctionnelle, hypersensibilité intestinale, etc.
Que sont les FODMAPs?
Les FODMAPs sont un groupe de glucides qui ne sont pas complètement digérés ou absorbés dans nos intestins. Lorsque les FODMAPs atteignent l’intestin grêle, ils se déplacent lentement, attirant l’eau. Lorsqu’ils passent dans le gros intestin, les FODMAPs sont fermentés par des bactéries intestinales, produisant ainsi du gaz. Le gaz et l’eau supplémentaires provoquent l’étirement et l’expansion de la paroi intestinale. Parce que les personnes atteintes du SII ont un intestin très sensible, « étirer » la paroi intestinale provoque des sensations exagérées de douleur et d’inconfort.
Le terme FODMAPs est en fait une abréviation à partir d’initiales en anglais qui signifient :
F = Fermentescible
O =Oligosaccharides
D =Disaccharides (lactose)
M = Monosaccharides (fructose)
A = and/ P= Polyols, dérivés de sucres ou sucres alcooliques (mannitol, sorbitol, xylitol, maltitol..)
Que se passe-t-il quand vous mangez des FODMAPs?
Les FODMAPs se trouvent dans de nombreux aliments, la plupart des gens mangent des aliments riches en FODMAPs tous les jours sans problème. Lorsque les FODMAPs sont consommés, ils se déplacent lentement dans l’intestin grêle attirant l’eau. Lorsqu’elles atteignent le gros intestin, les bactéries intestinales utilisent les FODMAPs comme source de carburant pour survivre. Les bactéries fermentent rapidement les FODMAPs, produisant ainsi du gaz.
Ces événements se produisent chez toutes les personnes (c.-à-d. les personnes avec et sans SII). La différence est que les personnes atteintes du SII peuvent avoir des problèmes de motilité et de paroi intestinale très sensible. L’excès d’eau et de gaz dans les intestins provoque l’étirement de la paroi intestinale. Ce qui entraîne des symptômes courants tels que douleur, ballonnements, distension et altération des habitudes intestinales (diarrhée, constipation).
Où trouve-t-on des FODMAPs?
Les FODMAPs se trouvent dans un large éventail d’aliments, tels que les fruits, les légumes, les pains, les céréales, les noix, les légumineuses et les confiseries. Il est impossible de deviner la teneur en FODMAPs d’un aliment.
Qui devrait suivre un régime pauvre en FODMAPs?
Un régime pauvre en FODMAPs est destiné aux personnes atteintes du SII médicalement diagnostiqué . Si un médecin n’a pas diagnostiqué vos symptômes gastro-intestinaux, vous ne devriez pas suivre ce régime. Il existe de nombreuses affections avec des symptômes similaires au SII, telles que la maladie cœliaque, la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique, l’endométriose et le cancer de l’intestin. Consultez un médecin qui évaluera vos symptômes, effectuera tous les tests nécessaires pour exclure toutes autres pathologies et vous donnera un diagnostic clair de SII avant de commencer ce régime.
Suivre ce régime sans encadrement par un professionnel formé est très compliqué. Cette méthode ne permet pas de guérir du SII mais d’en réduire les symptômes. Actuellement, il s’agit de la seule méthode prouvée par des recherches scientifiques qui permet de réduire considérablement les troubles.